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Libération
#MeToo

Accusé de viol, le réalisateur Samuel Theis placé sous le statut de témoin assisté

Le cinéaste, mondialement connu pour son rôle du mari dans «Anatomie d’une chute», est mis en cause par un technicien lors du tournage de son film «Je le jure».
Accusé de viol, le réalisateur Samuel Theis a finalement été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté lors d’une convocation le 4 juillet. (Kristy Sparow/Getty Images. AFP)
publié le 17 juillet 2024 à 15h52

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire qui vise Samuel Theis depuis plusieurs mois. Accusé de viol, le réalisateur a finalement été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté lors d’une convocation le 4 juillet, a annoncé ce mercredi 17 juillet Yves Badoc, le procureur de la République à Metz. Le cinéaste, qui s’est fait notamment connaître en jouant le mari du personnage interprété par Sandra Hüller dans Anatomie d’une chute de Justine Triet, échappe donc à une mise en examen.

En début d’année, le parquet de Metz avait confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour viol visant l’homme de 45 ans, après une plainte déposée en juillet 2023 par un technicien de 27 ans. Ce dernier affirme s’être vu imposer un rapport sexuel lors du tournage du film Je le jure, en Moselle, dans un appartement loué par Samuel Theis. Une plainte avec constitution de partie civile a également été déposée par le même technicien en novembre et les deux procédures ont été jointes, a précisé Yves Badorc.

Interrogé, le cinéaste avait reconnu avoir «eu un rapport sexuel oral consenti» avec le plaignant, et demandé que soit respectée sa présomption d’innocence. Une enquête interne de plusieurs mois avait ensuite été diligentée et, selon un communiqué du réalisateur, celle-ci avait conclu à «l’absence d’éléments probants».

Face aux accusations, un strict protocole de confinement de Samuel Theis – qui a réalisé Party Girl en 2014 et Petite Nature en 2021 – avait été mis en place pour la suite du tournage. Le cinéaste a été physiquement séparé de son équipe, qu’il a donc dirigée à distance. Ce dispositif, inhabituel, avait été imaginé par les producteurs pour concilier la prise en charge de la parole du plaignant et la poursuite du tournage.