La prescription en ligne de mire. Une plainte pour «recel de crime» et «complicité de crime, de crimes sexuels et d’actes de torture par dissimulation» a, selon nos informations, été déposée ce vendredi 7 mars contre la congrégation des Pères de Bétharram. Cette dernière a longtemps dirigé l’établissement catholique béarnais visé par 152 plaintes pour agressions physiques sexuelles et viols sur mineurs. Elle a reconnu, mardi matin, sa «responsabilité» dans l’affaire. «Il s’agit de la première plainte contre la personne morale de la congrégation des pères du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram», explique l’avocat Jean-François Blanco, qui a déposé le dossier sur le bureau du procureur de la République de Pau. Le parquet a confirmé à Libération dans la journée avoir en effet reçu une plainte, mais sans être en mesure d’en préciser le contenu.
«Il s’agit d’engager la responsabilité pénale de la congrégation», poursuit l’avocat, par ailleurs élu d’opposition à la mairie de Pau. «La congrégation est coupable de son silence et de sa passivité. Elle est coupable d’avoir caché les crimes et d’avoir exfiltré des agresseurs sexuels.» C’est au nom de trois victimes se constituant partie civile dans le cadre de l’information judiciai