On pourrait finir par se lasser, mais s’agissant des démêlés de Nicolas Sarkozy avec la justice de son pays, certains en redemandent. A partir de mercredi 8 octobre, la cour d’appel de Paris va ainsi revisiter cette bonne vieille affaire Bygmalion. Ou comment le président sortant, candidat à sa réélection en 2012, aura tout tenté pour rempiler à l’Elysée, quitte à exploser le plafond de dépenses de campagnes autorisées – 42,7 millions d’euros, contre 22,5 autorisés, soit près d’un doublement, du jamais-vu. Afin de masquer le dépassement, Bygmalion, société spécialisée dans l’événementiel en charge de la campagne du candidat Sarkozy, avait imputé des fausses factures à l’UMP, sous prétexte de l’organisation de conventions thématiques parfaitement bidon. Le parti politique faisait alors mine de prendre à sa charge les dépenses de son candidat.
En première instance en septembre 2021, l’ex-chef de l’Etat avait été condamné à un an de prison ferme pour dépassement du plafond légal de dépenses électorales. Le maximum prévu par la loi, que le tribunal a aussitôt assorti d’une exécution sous bracelet électronique. A l’audience, il avait plaidé son ignorance de la dérive des coûts, campant le candidat désintéressé des contingences matérielles : «Que ma campagne de 2012 ait c