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Violences sexuelles

Affaire Damien Abad: «Parler pour que justice soit faite mais aussi pour débloquer la parole des autres femmes»

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Maître Raphaële Bialkiewicz, avocate de l’élue centriste qui a déposé plainte lundi contre Damien Abad pour «tentative de viol», explique pourquoi sa cliente a fini par agir en justice, 12 ans après les faits dénoncés.
Damien Abad, aujourd'hui ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, le 3 mai dernier à Paris. (Stephane de Sakutin /AFP)
publié le 28 juin 2022 à 19h18

Le 14 juin dernier, Laëtitia (un nom d’emprunt) témoignait dans Mediapart. Après avoir lu les témoignages de deux autres victimes présumées de Damien Abad, l’élue centriste dénonçait, à son tour, une agression sexuelle et du harcèlement de la part de l’ex-LR lors d’un mariage dans l’Aveyron, ainsi qu’une tentative de viol lors d’une fête en 2010 au domicile de l’ancien député européen. Lors de cette soirée, l’élu lui aurait d’abord proposé un verre contenant une substance étrange. En sortant des toilettes où elle était allée recracher ce qu’elle avait ingurgité, elle aurait alors été coincée par Damien Abad, qui aurait tenté de lui imposer une fellation.

Après les témoignages, Laëtitia a décidé d’aller plus loin et de saisir la justice contre celui qui est désormais ministre des Solidarités d’Emmanuel Macron. Elle a déposé plainte ce lundi auprès du parquet de Paris pour «tentative de viol». Une plainte qui a pour