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Violences policières

Affaire de la CSI 93: quatre policiers renvoyés devant le tribunal correctionnel

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Violences policières : les dérives de l’unité CSI 93dossier
Les agents de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis devront répondre de nombreux délits qu’ils sont suspectés avoir commis au cours d’une intervention à Saint-Ouen, le 30 mai 2019. Les faits avaient été découverts grâce à des images de vidéosurveillance.
Portrait de Jonathan S. à Paris, en 2020, violenté par la compagnie de sécurisation et d’intervention de la Seine-Saint-Denis lors d'un contrôle de routine. (Martin COLOMBET/Photo Martin Colombet )
publié le 5 juillet 2022 à 19h51

Détention de stupéfiant, faux en écriture publique, vol, violences aggravées, atteinte arbitraire à la liberté individuelle… Selon nos informations, quatre policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour cette liste vertigineuse de délits, par la magistrate Claire Thépaut, à l’issue d’une instruction ouverte en septembre 2019. Il s’agit des agents Riadh B., Loïc P., Yohann P. et Olivier D., tous membres de la section Alpha 2 de la CSI 93.

L’enquête avait débuté après une intervention à Saint-Ouen, le 30 mai 2019. Les faits qui valent ces poursuites aux policiers de la CSI 93 avaient été découverts grâce à deux caméras de vidéosurveillance installées sur la devanture d’une épicerie. Sur les images, les agents s’approchent d’un groupe d’hommes noirs et arabes et les contrôlent sans raison apparente. Le brigadier-chef Riadh B. sort un sac plastique de sa poche, le jette discrètement aux pieds de Jonathan S., l’une des victimes, puis le ramasse et le brandit. «Il ouvre le sac, je constate que ce sont des pochons d’herbe. Il me dit :“Si tu voulais un motif de contrôle, en voilà un”», racontera au juge d’instruction cet homme visé par le piège.

Au même moment, Louqmane T., u