C’est un petit carnet à spirales jaune et blanc, rempli d’adresses de messagerie cryptée, de mots de passe et de mystérieux noms de code. Un cahier saisi dans un coffre-fort lors de la perquisition de l’appartement bordelais de Sophiane Hambli, en novembre 2020, dont les pages griffonnées suffisent à elles seules à incriminer le trafiquant aux yeux des juges. Son contenu a servi en partie à justifier sa mise en examen pour «association de malfaiteurs», «tentative d’importation non autorisée de stupéfiants» et «trafic en récidive», avant que le baron de la drogue se mette en cavale pour échapper à une nouvelle incarcération.
Visé par un mandat d’arrêt européen, l’ancien informateur numéro 1 de l’Office central de répression du trafic international de stupéfiants (Ocrtis, aujourd’hui Ofast) a finalement été interpellé fin octobre dans un hôpital de Tanger, après avoir été gravement blessé lors d’un règlement de comptes dont les motivations demeurent troubles. Depuis, il est au cœur d’un imbroglio juridico-diplomatique entre les deux pays. Contacté, le ministère français des Affaires étrangères se contente d’indiquer que les services consulaires «suivent avec attention sa situation, en contact étroit avec sa famille et les autorités locales». Mais en off, plu