Elle se fonde sur des coordonnées GPS. Une avocate de la partie civile − qui représente une des proches amies de Delphine Jubillar − a réclamé lundi 12 mai de nouvelles fouilles pour retrouver l’infirmière disparue il y a quatre ans à Cagnac-les-Mines, dans une nouvelle demande d’acte auprès de la cour d’assises du Tarn révélée par le Parisien.
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Invitée ce mardi matin chez nos confrères de France Info, Me Pauline Rongier a précisé : «Une exploitation du téléphone de Cédric Jubillar a été réalisée en cours d’instruction [en 2021] et a fait apparaître une donnée d’emplacement au milieu de la période d’inactivité du téléphone. Pour être claire, le téléphone de Cédric Jubillar a été sans activité de 22 h 08 à 3 h 53 la nuit [de la disparition de Delphine], or à 3 h 21, les experts ont constaté des données géographiques en plein milieu d’un bois à une demi-heure de chez lui, au bout d’un chemin.»
Selon le Parisien, cette zone «boisée et escarpée» se situe à 25 kilomètres au nord de Cagnac-les-Mines, où était domicilié le couple, à l’extérieur du hameau de Cazouls, sur la commune de Mirandol-Bourgnounac (Tarn). Contrairement à ce qu’avaient relevé des experts mandatés en 2021 – qui avaient alors «un doute sur la fiabilité de ces coordonnées géographiques», relate le Parisien –, pour Me Pauline Rongier, ce lieu «présente une certaine cohérence». Et de décrire, au micro de France Info, un emplacement isolé qui «peut permettre de garantir l’absence de découverte fortuite du corps par des promeneurs et des joggeurs».
Constatations «insuffisantes»
Sa requête de nouvelles investigations intervient à quatre mois du procès pour meurtre du peintre plaquiste. Comme l’explique le Parisien, l‘avocate réclame notamment une nouvelle expertise sur la fiabilité des coordonnées géographiques et une opération de fouilles à proximité de Cazouls.
Elle estime en effet que les constatations effectuées à l’époque sur place par la gendarmerie «se sont avérées extrêmement insuffisantes» pour retrouver le corps de Delphine Jubillar. Me Pauline Rongier souligne par ailleurs que ces coordonnées GPS correspondent à une autre utilisation du téléphone de Cédric Jubillar : «dans la journée du 15, à l’heure du déjeuner». Soit avant la disparition de l’infirmière.