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Justice

Affaire des emplois fictifs : Fillon définitivement coupable, nouveau procès à venir pour fixer sa peine

Ce mercredi 24 avril, la Cour de cassation a rejeté les pourvois de l’ancien Premier ministre, de son épouse et de son ancien suppléant, condamnés pour des emplois fictifs à l’Assemblée nationale.
François Fillon, alors candidat LR à l'élection présidentielle 2017. (Albert Facelly/Libération)
publié le 24 avril 2024 à 14h16

Coupable. Ce mercredi 24 avril, la Cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’appel de Paris, rejetant les pourvois de l’ancien Premier ministre de 70 ans François Fillon, de son épouse et de son ancien suppléant, condamnés pour des emplois fictifs à l’Assemblée nationale. La cour ordonne également un nouveau procès afin de redéfinir sa peine.

Une nouvelle audience se tiendra donc dans les prochains mois devant la cour d’appel de Paris pour réexaminer les sanctions infligées à l’ancien Premier ministre, 70 ans, condamné en appel le 9 mai 2022 à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme, 375 000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, qui contrôle le respect des règles de droit et non le fond des dossiers, a par ailleurs estimé que la cour d’appel devait se prononcer à nouveau sur le montant de 126 167 euros accordé à l’Assemblée nationale en dommages et intérêts pour le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari en 2012-2013.

En revanche, la condamnation de Penelope Fillon, 68 ans (deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende) et celle de Marc Joulaud, 56 ans (trois ans de prison avec sursis) sont confirmées par la Cour de cassation.

Les trois prévenus avaient formé des recours contre la décision de la cour d’appel de Paris qui, le 9 mai 2022, avait infligé à l’ex-locataire de Matignon quatre ans d’emprisonnement dont un an ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Penelope Fillon avait quant à elle été sanctionnée de deux ans de prison avec sursis et un montant similaire de 375 000 euros d’amende, et Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon dans la Sarthe, de trois ans de prison avec sursis, avec des inéligibilités respectives de deux et cinq ans. Les prévenus, qui ont toujours clamé leur innocence, ont en outre été condamnés à verser 800 000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale.

En 2017, l’explosion du «Penelopegate» – Le Canard enchaîné révélait que Penelope Fillon aurait exercé un emploi fictif comme assistante parlementaire de son mari – avait plombé la campagne présidentielle de François Fillon, alors candidat de la droite et du centre.

Mise à jour à 14h58, ajout de contexte.