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Libération
Contre-procès

Affaire du juge Levrault: pourquoi les attaques de la chancellerie ont fait pschitt

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L’audience disciplinaire de l’ancien magistrat français détaché à Monaco pour manquement «à ses devoirs de réserve» a révélé les failles de l’accusation, portée par Eric Dupond-Moretti puis Matignon.
La cour de Cassation à Paris, où se tient depuis ce mercredi l'audience disciplinaire du juge Edouard Levrault. (Arnaud Chicurel/Hemis. AFP)
publié le 1er septembre 2022 à 16h50

«Tout ça pour ça !» s’exclame la présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire dans la profession), Céline Parisot, à l’issue de l’audience disciplinaire du juge Edouard Levrault, 45 ans, mercredi devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), sous les ors napoléoniens de la Cour de cassation. Car l’accusation, en la personne de Paul Huber, Directeur des services judiciaires (organe de contrôle au sein du ministère de la Justice) n’a pas osé requérir la moindre sanction, fut-ce un simple blâme. Mais simplement demandé au CSM de «constater une faute disciplinaire»…

Laquelle consiste à s’être épanché dans les médias suite à la polémique soulevée par sa non-reconduction comme juge d’instruction à Monaco, après avoir inculpé quelques sommités locales, dans la police et la justice, pour trafic d’influence. Mais comme le souligne l’USM, «bien avant lui, d’autres magistrats français détachés à Monaco, comme Charles Duchaine ou