Menu
Libération
Justice

Disparition de Cécile Vallin en 1997 : la garde à vue de Monique Olivier levée

L’ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret a été placée en garde à vue ce mardi 10 septembre dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Cécile Vallin en 1997.
A Nanterre, le 28 novembre 2023, à l'ouverture du procès de Monique Olivier devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 septembre 2024 à 13h14
(mis à jour le 11 septembre 2024 à 12h43)

Quels secrets pourrait encore cacher Monique Olivier ? La garde à vue de l’ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret a pris fin mardi soir, a-t-on appris ce mercredi 11 septembre. Celle-ci s’inscrivait dans le cadre de l’enquête sur la disparition en Savoie de Cécile Vallin, en 1997, selon une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Celle-ci est menée depuis novembre 2022 par le pôle des crimes sériels ou non élucidés – dits «cold cases» – de Nanterre.

L’avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes, avait affirmé mardi que sa cliente «ne [parlerait] pas aux enquêteurs» en son absence : prévenu seulement le jour même dans la matinée, il n’avait pas pu se rendre à Nanterre pour assister sa cliente, avait-il expliqué.

Cécile Vallin, 17 ans, a été vue pour la dernière fois le 8 juin 1997 à 18 heures le long d’une route départementale à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, en direction de Chambéry. La piste Michel Fourniret dans sa disparition a été rouverte après des déclarations de Monique Olivier à son procès en décembre 2023 pour complicité dans les enlèvements et meurtres d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

Le 5 décembre, Me Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, a lu des déclarations de Monique Olivier aux enquêteurs belges. Elle évoque le meurtre d’une jeune fille, une «baby-sitter» non identifiée vers juin 1997. Selon ces déclarations rapportées par l’avocat, Monique Olivier a parlé d’une «jeune fille endormie» chez le couple à leur domicile de Sart-Custinne en Belgique que Michel Fourniret aurait «étranglé à mains nues». A l’époque, Monique Olivier se contente de nier. «On n’a pas été en Savoie», avait-elle répondu d’un ton agacé. Son avocat Richard Delgenes n’est pas fait de commentaire à ce stade.

Information pour «enlèvement»

Une information avait été ouverte pour «enlèvement» par le parquet d’Albertville à la suite d’une plainte des parents de Cécile Vallin après sa disparition. D’importantes recherches avaient été entreprises par les gendarmes dans toute la vallée. Les bois avaient été passés au peigne fin et les étangs explorés. En vain.

Cécile Vallin devait passer le lendemain l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Elle n’avait pas de problème connu, était bonne élève et ne paraissait pas connaître de problèmes familiaux. Elle vivait avec sa mère et son beau-père et aucun mouvement de fonds n’a été constaté sur son compte bancaire après sa disparition. L’hypothèse d’une fugue avait ainsi été très vite écartée par les enquêteurs.

En 2008, des recherches à l’aide d’un géoradar capable de sonder les sols avaient été lancées sur l’autoroute A43, en chantier à l’époque de la disparition, pour tenter de retrouver son corps, sans succès.

L’avocate de la famille, Cathy Richard, n’a pas non plus réagi au moment où l’on écrit ces lignes.

Mis à jour : ajout ce mercredi 11 septembre à 12 h 42 de la levée de la garde à vue de Monique Olivier.