Contrôle «totalement défaillant» de son informateur, «négligences incompréhensibles», «légèreté tout bonnement ahurissante» dans la surveillance de quantités astronomiques de drogue, informations «mensongères» transmises à l’autorité judiciaire… La charge est à la mesure du scandale qui couve depuis près de dix ans. Longtemps promis à un brillant avenir avant d’être rattrapé par ses méthodes troubles, François Thierry vient d’être renvoyé devant le tribunal judiciaire de Bordeaux pour «complicité de trafic de stupéfiants» et «destruction de preuves» aux côtés de son ancien indic et de dix-sept autres prévenus. Un nouveau camouflet pour l’ex-patron de l’Office central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis, devenu Ofast), qui doit être jugé une première fois en septembre devant la cour criminelle du Rhône pour «complicité de faux en écriture public» et (déjà) «destruction de preuves» dans un autre volet du scandale. Mais les faits qui lui valent désormais un second procès apparaissent plus graves encore. «François Thierry a failli à toutes les règles de gestion d’un informateur, contournant les règles élémen
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Affaire François Thierry : nouveau procès en vue pour l’ex-patron de l’Office des stups
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Soupçonnée d’avoir favorisé l’importation d’au moins 15 tonnes de résine de cannabis en octobre 2015, l’ancienne gloire de la lutte antidrogue est renvoyée devant le tribunal judiciaire de Bordeaux pour «complicité de trafic de stupéfiants» et «destruction de preuves».
François Thierry à Paris, le 6 juillet 2020. (Denis Allard/Libération)
Publié le 10/07/2024 à 9h24
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