Interminable feuilleton judiciaire, l’affaire Grégory pourrait-elle bientôt connaître de nouveaux rebondissements ? Selon les informations de RTL, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ordonné ce mercredi 20 mars de nouvelles expertises concernant la mort du petit garçon de 4 ans, noyé dans la Vologne le 16 octobre 1984. La justice accède ainsi à une demande effectuée en septembre 2023 par les parents, Christine et Jean-Marie Villemin, qui tentent depuis près de 40 ans de connaître la vérité sur la mort de leur enfant, dans ce qui demeure une des affaires les plus mystérieuses et médiatiques en France depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Dans sa décision, la chambre de l’instruction ordonne notamment des expertises des ADN retrouvés sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, sur son anorak, sur son menton, mais aussi sur certains courriers du corbeau qui menaçait la famille, dont celui envoyé le jour du drame. Ces ADN seront comparés avec ceux d’une série de protagonistes de l’affaire, dont Michel Villemin, le frère de Jean-Marie Villemin, Guy Obertin, le beau-frère de Bernard Laroche (ce dernier a été tué en 1985 par son cousin Jean-Marie Villemin qui l’accusait d’avoir assassiné Grégory), et quatre autres membres de la famille élargie. «Il n’y a pas d’hypothèse sur untel ou untel, mais toutes les personnes qui apparaissent dans le spectre de l’enquête doivent être contrôlées», précise une source proche du dossier citée par RTL.

Une expertise de faisabilité doit par ailleurs être réalisée pour tenter d’identifier, à l’aide des nouvelles technologies, la voix contenue dans les enregistrements sous scellés des appels passés par le corbeau. Mais la chambre de l’instruction a aussi rejeté une partie des demandes formulées par la partie civile, indique RTL. Sollicités par la radio, les avocats des parents se disent «extrêmement reconnaissants envers la justice». «En rendant cette décision, la cour d’appel de Dijon a montré à nouveau sa détermination pour faire la vérité sur ce crime atroce, le meurtre de leur fils, il y a 40 ans», ajoutent-ils.