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Libération
A la barre

Affaire Mila: de trois mois de prison avec sursis à quatre mois ferme pour ses cyberharceleurs

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Six nouveaux internautes avaient été jugés en avril pour du cyberharcèlement et des menaces de mort à l’encontre de la jeune Mila. Elle avait tenu des propos véhéments sur l’islam et subi des vagues de haine virtuelle.
Mila lors de son arrivée au tribunal correctionnel de Paris, lundi. (Thomas Coex/AFP)
publié le 12 avril 2022 à 11h14
(mis à jour le 24 mai 2022 à 15h44)

Une jeune femme à la robe verte et aux cheveux blond platine, escortée par deux gardes du corps qui ne la quittent jamais, débarque d’un pas affirmé ce 12 avril à l’entrée de la salle d’audience. C’est la troisième fois qu’elle foule les couloirs du tribunal correctionnel de Paris et s’installe sur les bancs de la partie civile. Toujours pour les mêmes faits : «harcèlement moral en ligne» et «menaces de mort». Traduction juridique de la vague de haine virtuelle qu’a subie Mila sur les réseaux sociaux après s’être livrée à une critique véhémente de l’islam dans une vidéo Instagram en janvier 2020. S’en est suivi un flot d’insultes et menaces en tous genres. Une centaine de milliers de messages qui abondent désormais par vagues. «Ça a été systématique, que je ferme mes réseaux sociaux ou non, même quand je publie du contenu artistique sans m’exprimer, regrette la jeune femme, tout juste majeure, à la barre. Mes détracteurs ne supportent pas le simple fait que je respire.»

La justice s’attaque à son rythme à cet afflux virtuel, par poignées de prévenus. Au terme d’un retentissant procès en juin 2021, onze internautes avaient été condamnés à des peines allant jusqu’à six mois de prison