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Récit

Affaire Nahel Merzouk : un an après, la version du policier se heurte toujours aux éléments recueillis dans l’enquête

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Un an après, l’enquête pour établir les circonstances de la mort de Nahel, 17 ans, tué par le tir d’un policier, se poursuit à Nanterre, dans un dossier devenu un symbole de la lutte contre les violences policières.
A Nanterre le 5 juillet 2023, quelques jours après la mort de Nahel. (Zakaria Abdelkafi /AFP)
publié le 26 juin 2024 à 19h34

Un an après la mort de Nahel Merzouk, à 17 ans, le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), l’enquête judiciaire accumule témoignages, exploitations d’images et expertises. A son issue, les deux juges d’instruction devront trancher une question cruciale : Florian M., le policier qui a tué l’adolescent d’un tir dans le cœur, mis en examen pour meurtre, avait-il juridiquement une raison d’ouvrir le feu ? Depuis les faits, l’agent ressasse peu ou prou le même récit, rejetant en bloc la moindre intentionnalité de tuer. Il n’aurait fait que se défendre et protéger les autres. La fuite de Nahel Merzouk, au volant de la grosse cylindrée jaune de location, mettait en péril les gens qui se trouvaient sur sa route, soutient-il. Mais sa version se heurte à plusieurs pièces de la procédure.

Le policier assure au juge d’instruction qui l’a interrogé en novembre qu’à l’instant fatal, positionné entre le véhicule et un mur de la chaussée, il s’est senti «menacé», comme son collègue, Julien L., qu’il a cherché à «protéger». Sur les vidéos, on visualise Florian M., 38 ans au moment des faits, coude gauche sur le capot, coller