Le rappeur Nekfeu a été placé en garde à vue dans le commissariat du XVe arrondissement de Paris ce lundi 29 septembre, a appris Libération de sources policières et proches du dossier. L’information a été dévoilée par Paris Match dans la soirée. Ken Samaras, de son vrai nom, répond actuellement aux questions des enquêteurs après une nouvelle plainte déposée le 5 mars par son ex-compagne, Mme B., pour des faits de viol et de violences. Selon nos informations, la plaignante aurait fourni de nombreux échanges par SMS, des éléments «probants» qui dessineraient des comportements violents de la part de Nekfeu. Sollicité, le parquet de Paris n’a pas répondu à nos questions.
Ce nouvel épisode fait suite à une longue bataille judiciaire qui oppose les deux ex-époux, officiellement divorcés depuis le mois de juillet (un appel est en cours sur les conséquences de la séparation), Mme B. accusant Ken Samaras de violences et de contrôle coercitif, terme qui englobe toutes les violences sur l’environnement de la femme, y compris ses enfants. Depuis bientôt un an et la médiatisation de l’affaire par l’avocate de Mme B., Me Florence Fekom, les conseils de Nekfeu dénoncent une forme de harcèlement judiciaire. Contactée, Me Marie-Alix Canu-Bernard, l’avocate de Nekfeu, n’a pas donné suite.
Plusieurs plaintes classées
Dans un communiqué daté du 4 novembre 2024, le parquet de Paris faisait le point sur les procédures en cours. Ainsi, «une plainte pour harcèlement sur ex-conjoint», «une dénonciation de violence sur ex-conjoint en présence d’un mineur» et «une plainte pour viol par conjoint» avaient alors été classées car «l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée».
A la barre
De son côté, Nekfeu avait également déposé plainte, pour non-représentation d’enfant. Depuis un jugement prononçant le divorce le 28 mars 2024, la résidence de leur enfant de 4 ans avait été fixée chez l’artiste et la mère récupérait son fils un vendredi sur deux, jusqu’au dimanche. L’artiste de 35 ans reprochait à son ex-compagne de 33 ans de ne pas lui avoir remis leur garçon à plusieurs reprises entre 2022 et 2024. Des faits pour lesquels Mme B. a été relaxée en partie pour certaines dates reprochées de non-représentation et condamnée pour d’autres à deux mois de prison avec sursis le 19 mars dernier. Cette dernière a fait appel de la décision et reste donc présumée innocente.