Suffira-t-il de quelques cellules pour résoudre l’énigme ? Mirage de la science ou tournant dans l’affaire Raddad, une chose est sûre : le dossier âgé de plus d’un quart de siècle n’en finit pas de hanter la justice. Ce jeudi, Me Sylvie Noachovitch, conseil du jardinier marocain condamné en 1994 pour le meurtre de Ghislaine Marchal, a déposé – comme elle l’avait annoncé quelques jours plus tôt – une requête en révision de sa condamnation. Selon l’avocate, il existe de nouvelles «preuves scientifiques» concernant les fameux mots de sang pâli – «Omar m’a tuer» – de la scène de crime, hier pièce à conviction contre le jardinier, aujourd’hui espoir de réhabilitation. En novembre 2015, des experts sont parvenus à identifier quatre ADN masculins, deux exploitables pour une comparaison avec le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), sans résultat, et deux autres «révélés avec une autre technique», selon le procureur de l’époque, Jean-Michel Prêtre. Or aucune de ces empreintes ne correspond à celles d’Omar Raddad. Ce qui ne le disculpe pas formellement puisque l’assassin n’a peut-être pas laissé de trace…
Considérant que la justice n’a pas été suffisamment diligente dans «la recherche de la vérité judiciaire», Me Noachovitch a décidé de saisir elle-même Laurent Bréniaux, un expert en analyses gén