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Justice

Affaire Sarah Halimi : une irresponsabilité politique d’Emmanuel Macron ?

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Affaire Sarah Halimidossier
En critiquant l’arrêt de la Cour de cassation dans son interview au «Figaro», le Président s’inscrit dans la lignée de Nicolas Sarkozy, «un fait divers, une loi».
Lors d'une manifestation en hommage à Sarah Halimi et pour réclamer un procès, le 5 janvier 2020 à Paris. (Tenani Serge/Avenir Pictures/ABACA)
publié le 20 avril 2021 à 4h02

C’est une nouvelle immixtion dans la très sensible affaire Sarah Halimi, laquelle n’aboutira pas à un procès. «Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors «comme fou» ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale», a fait valoir Emmanuel Macron, lundi dans le Figaro. Après l’arrêt de la Cour de cassation confirmant le caractère antisémite du crime, mais entérinant l’irresponsabilité pénale de Kobili T., le meurtrier de cette retraitée juive tuée en avril 2017, le Président souhaite que le garde des Sceaux «présente au plus vite un changement de la loi». «La drogue ne peut pas être un permis de tuer, il faut changer la loi, parce que la loi ne convient pas», a martelé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur Europe 1 lundi matin. Celle-ci n’étant pas rétroactive, une réforme ne s’appliquerait pas au dossier Halimi. En mars, des sénateurs avaient déposé une proposition de loi pour que la responsabilité pénale ne soit pas atténuée ou exemptée en cas de troubles psychiques du mis en cause, s’il a consommé