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A la barre

Affaire Théo Luhaka : au premier jour du procès, la complainte des policiers accusés

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A l’ouverture de l’audience devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis mardi 9 janvier, les trois agents accusés de graves violences se sont présentés comme victimes. Le jeune homme, handicapé à vie, n’a pas encore eu la parole.
Théo Luhaka à son arrivée à la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, à l'ouverture du procès le 9 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 janvier 2024 à 8h33

Un jeu de bonneteau semble avoir ouvert le procès des trois policiers poursuivis pour avoir gravement blessé Théo Luhaka lors d’un contrôle d’identité en février 2017, à Aulnay-sous-Bois. A écouter les trois accusés, mardi 9 janvier, au premier jour de l’audience qui se tient devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, il y aurait un grand malentendu dans cette affaire, une fâcheuse méprise sur leur place dans ce dossier. Les policiers seraient en fait «victimes» et non accusés. Le maître de la partie, à la manœuvre du tour de passe-passe, est Marc-Antoine C., 34 ans, auteur du coup de matraque qui a gravement blessé au rectum le jeune homme noir.

«Nous sommes victimes d’une médiatisation, d’une crucifixion politique», affirme l’ancien agent du commissar