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Procès

Affaire Théo Luhaka : les policiers condamnés à de la prison avec sursis, les violences reconnues comme «illégitimes»

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La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné ce vendredi 19 janvier les trois agents mis en cause pour avoir gravement blessé le jeune homme lors d’une intervention en février 2017, provoquant un handicap à vie.
Au tribunal de Bobigny, après l'énoncé du verdict dans l'affaire Théo Luhaka, ce vendredi soir. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 janvier 2024 à 19h35
(mis à jour le 19 janvier 2024 à 22h54)

Deux semaines d’audience et, à l’issue, une condamnation a minima. Vendredi 19 janvier, de nombreux soutiens de Théo Luhaka, après plusieurs heures d’attente, ont assisté au verdict de la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Les policiers Marc-Antoine Castelain, Jérémie Dulin, et Tony Hochart sont reconnus coupables de violences volontaires aggravées. Les trois avaient brutalement interpellé Théo Luhaka, le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois. Le jeune homme avait reçu de nombreux coups, et l’un d’entre eux, porté par Marc-Antoine Castelain avec une matraque télescopique lui avait perforé les chairs au niveau de l’anus.

L’agent de 34 ans a été condamné à une peine de douze mois de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer sur la voie publique. La cour d’assises a également reconnu comme illégitimes deux autres coups de Marc-Antoine Castelain alors que Théo Luhaka était à terre pour le premier, puis menotté pour le second. Selon la feuille de motivation de la décision, l’interpellation était justifiée par le «comportement» du jeune homme et les «violences commises lors de cette intervention». L’utilisation de la matraque télescopique était dans ces circonstances «nécessaire et légitime». Mais bien que conforme aux techniques ense