Insultes, crachats voire menaces… Le procès du meurtre de Vanesa Campos, une travailleuse du sexe trans du bois de Boulogne tuée par balle en 2018, s’est ouvert ce mardi dans une ambiance extrêmement tendue. Au fil de la journée, plusieurs incidents provoqués par des accusés ont éclaté dans l’enceinte de la cour d’assises de Paris. Trois hommes y sont jugés pour «meurtre en bande organisée» ainsi que cinq autres pour «association de malfaiteurs». Un moment particulièrement attendu par les parties civiles, notamment par plusieurs de ses collègues pour qui cette affaire est devenue un symbole des violences qu’elles subissent au quotidien dans le bois. Sur les bancs du public, elles ont d’ailleurs arboré des pancartes floquées du visage souriant de la victime ainsi que du message «Justice pour Vanesa Campos».
Pourtant, le groupe de femmes s’est levé en silence pour se diriger vers la sortie sur les coups de 16 heures, alors que l’audience poursuivait son cours. «Mes clientes ont dû quitter la salle d’audience car [un des accusés] leur a fait un signe d’égorgement depuis le box. Pour elles, c’en est trop, elles ont été obligées de partir»,