Pour François Bayrou, son Modem et ses eurodéputés, c’est un dossier éclair – rapporté à la légendaire lenteur de la justice – qui sera jugé à partir de ce lundi 16 octobre au tribunal judiciaire de Paris. Mis en cause en avril 2017 pour avoir fait financer par l’Europe le salaire de plusieurs collaborateurs travaillant partout, sauf à Strasbourg ou à Bruxelles, le haut-commissaire au Plan est convoqué aux côtés de 12 autres personnes : le Modem, son ancêtre l’Union pour la démocratie française (UDF, toujours en vie car elle détient l’immeuble du parti), quatre personnalités du parti et cinq députés européens. Ainsi qu’un ancien assistant parlementaire, un seul, à qui les juges reprochent d’avoir participé à l’organisation d’un éventuel système frauduleux.
L’affaire a été bouclée fissa, si l’on compare avec un dossier similaire, qui traîne depuis… mars 2015 : celui des assistants parlementaires européens d’élus d’extrême droite. A l’époque, il s’agissait du Front national, et aujourd’hui du Rassemblement national (RN), mais les soupçons sont les mêmes : une série de petites mains étaient payées par le Parlement européen comme assistants parlementaires, tout en travaillant pour le FN, parfois dans ses locaux à Nanterre, en région parisienne. Un joli système,