Guet-apens, humiliations et menaces. Un adolescent de 15 ans s’est dit victime jeudi d’une agression antisémite à Colomiers (Haute-Garonne). Une enquête a été ouverte, confirme ce samedi 21 juin auprès de Libé le parquet le Toulouse, confirmant une information d’Europe 1. Un mineur a été placé en garde à vue. Ce dernier a «moins de 15 ans et était connu des services de police et de la justice», précise le parquet à Libé.

Tout serait parti d’un rendez-vous, convenu avec une jeune fille sur les réseaux sociaux, rapporte Europe 1. En se rendant sur place, la victime – qui a depuis porté plainte – découvre que l’adolescente est accompagnée d’un autre mineur. Ils l’attirent dans une cave où un troisième mineur se trouve. Les agresseurs l’enferment et le menacent, armés d’un couteau. Le début du calvaire.

Piégé et filmé, le jeune homme raconte qu’il a été contraint de retirer son t-shirt et de danser. L’un de ses assaillants l’aurait saisi alors par le cou et l’aurait forcé à s’agenouiller en l’intimant de le «supplier et de prier» avant de l’insulter de «sale juif». Le lycéen est scolarisé dans un établissement professionnel privé judaïque, sous contrat avec l’Etat. Selon le parquet, la victime n’est pas de confession juive. L’adolescent a ensuite été «autorisé à repartir, non sans avoir été menacé de mort s’il déposait plainte».

Le lendemain de son agression, la victime aurait découvert la vidéo de la scène sur le réseau social TikTok. Deux mineurs de 14 et 16 ans, jusque-là inconnus de la justice, ont été interpellés vendredi et samedi. Ils ont reconnu avoir participé à une séance d’humiliation avec présence d’un couteau mais ont contesté «le caractère antisémite des faits commis», la victime ayant selon eux «été attirée dans ce guet-apens pour un autre motif, qui reste à confirmer», a affirmé le procureur.

Une information judiciaire a été ouverte dimanche pour «violences avec préméditation» sans ITT, «séquestration», «happy slaping» - à savoir diffusion d’images «relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne» et «menaces de mort», a encore indiqué le procureur qui a requis le placement sous contrôle judiciaire des deux interpellés.

Mise à jour à 20h10 : confirmation du parquet auprès de Libé ; dimanche à 18 heures avec nouveau communiqué du parquet