Une vidéo, une agression puis une vague de cyberharcèlement… Une enquête a été ouverte après la diffusion d’une vidéo dans laquelle on peut voir un homme soulever la jupe de l’influenceuse Charline Pradeau lors des fêtes de Dax, a appris Libération ce mercredi 20 août auprès du procureur de la République, Benoît Fontaine.

Depuis plusieurs jours circulent les images d’une scène de 15 secondes filmée dans un bar à Dax durant les férias du 13 au 17 août. Charline Pradeau est debout sur un banc longeant une table. Assis derrière elle, un homme en chemise blanche tend son bras gauche et soulève la jupe de l’influenceuse avant de se retourner et de baisser la tête quand la victime lui retire son bras et semble lui donner une petite tape sur le crâne. Visiblement énervée, elle continue de danser tandis qu’une femme cache le dessous de sa jupe avec un éventail.

La vidéo est accompagnée du message : «Tu veux juste t’amuser mais encore une fois pas possible parce que les hommes». Le parquet de Dax précise auprès de Libération que, «sous réserve des résultats des investigations», les faits sont «qualifiables d’outrages sexistes», ce qui expose l’auteur à une amende de 1 500€.

Depuis la diffusion de cette vidéo, la victime, qui n’a pas répondu aux questions de Libération, est la cible d’une vague de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, des personnes estimant qu’elle n’avait pas à monter sur une table dans cette tenue. Dans plusieurs publications sur Instagram, Charline Pradeau affirme avoir «peur de sortir de chez [elle], tellement la pression sociale est violente». «J’ai peur de subir la violence à l’extérieur.» Elle ajoute que «des poursuites pénales vont être engagées contre vous, les harceleurs qui se pensent tout permis derrière un écran».

Toujours sur les réseaux sociaux, Charline Pradeau a précisé ne plus vouloir s’exprimer sur cette affaire, ajoutant que «la personne qui a commis cet acte m’a contactée pour s’excuser», ajoutant que «ça ne change rien aux faits, si ça n’était pas sorti, il n’aurait certainement jamais été désolé». «Il n’a jamais été désolé sur le moment venu et j’ai fait le choix de ne pas répondre à son message.»

Si l’affaire prend une telle proportion sur les réseaux sociaux, c’est probablement parce que Charline Pradeau est suivie par plus de 130 000 personnes sur Instagram, mais aussi à cause de la possible identité du mis en cause. Selon de nombreux internautes, il s’agirait d’un ancien international de rugby à XV et chroniqueur depuis une dizaine d’années chez Canal +. Libération n’est pas en mesure de confirmer cette information. Contacté, le mis en cause n’a pas donné suite. Canal + nous indique qu’ils ne feront «pas de commentaire».