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Agression d’Yvan Colonna: le suspect est un «détenu particulièrement signalé»

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L’homme soupçonné d’avoir agressé l’indépendantiste corse était, comme ce dernier, inscrit au répertoire des DPS. De quoi illustrer un peu plus le «dysfonctionnement manifeste» à l’origine de l’événement, selon l’avocat de la famille d’Yvan Colonna, Patrice Spinosi.
La Maison centrale d'Arles, où était détenu Yvan Colonna. (Pascal Guyot/AFP)
publié le 3 mars 2022 à 20h02

Décrit comme plutôt «taiseux» depuis le début de sa garde à vue, Franck Elong Abé, suspecté d’avoir agressé Yvan Colonna, commence à se livrer. Aux policiers, il a expliqué ce jeudi après-midi son agression soudaine du militant indépendantiste corse, Yvan Colonna, par un «blasphème». Il aurait «mal parlé du prophète», a assuré Franck Elong Abé. Selon nos informations, il aurait également dit avoir été traversé par un bref instant de confusion, et affirmé qu’il entendait venger le seigneur.

La veille, ce Français de 35 ans, condamné pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme» et incarcéré à la prison d’Arles, s’en est violemment pris à son codétenu, Yvan Colonna, alors qu’ils étaient seuls dans une salle de musculation. Il lui aurait sauté dessus à pieds joints, aurait maintenu son pied plus d’une minute au niveau de sa carotide, avant de mettre sa tête dans un sac plastique, précise une source pénitentiaire interne. Cette dernière est formelle : à un tel niveau de violence, «l’intention de donner la mort» fait peu de doute. Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, est toujours dans le coma, dans un état stationnaire, à l’hôpital de Marseille.

Enquête du parquet antiterroriste

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