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Interview

Agression mortelle de Shemseddine : derrière le «crime d’honneur», le sentiment de «n’avoir une valeur qu’à travers la violence»

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Après le lynchage de Samara à Montpellier et l’agression mortelle de Shemseddine à Viry-Châtillon, David Le Breton, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg et spécialiste de la violence des adolescents, analyse ces faits divers sous-tendus par des questions de virilité.
Devant le collège Les Sablons à Viry-Châtillon (Essonne), dimanche 7 avril. (Emmanuel Dunand/AFP)
par Alexia Lamblé
publié le 8 avril 2024 à 20h03

Les obsèques de Shemseddine, l’adolescent de 15 ans mort après une violente agression près de son collège à Viry-Châtillon (Essonne), auront lieu ce mardi 9 avril. Une marche blanche est également prévue vendredi. Pour l’heure, l’enquête a permis de mettre en examen pour assassinat quatre jeunes hommes. Deux des mis en cause – un majeur de 20 ans et un mineur – ont été écroués tandis que deux autres mineurs sont incarcérés provisoirement avant un débat contradictoire ce mercredi. Le sociologue David Le Breton, auteur d’Adolescence et conduites à risques (Fabert) et Rites de virilité à l’adolescence (Fabert), revient pour Libération sur les ressorts pouvant expliquer certains de ces passages à l’acte.

Comment analysez-vous les rixes des dernières semaines, et la violence extrême qui apparaît dans certains cas ?

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