Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a averti ce mercredi 18 octobre que «les petits guignols» auteurs de fausses alertes à la bombe ou à l’attentat, qui se sont multipliées ces derniers jours. «Ils seront retrouvés, ils seront punis et leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu’ils ont causés» s’ils sont mineurs, a martelé le garde des Sceaux, lors d’une visite d’inauguration d’un centre de détention rénové à Fleury-Mérogis (Essonne).
Le ministre a fustigé des «plaisanteries qui font naître la psychose», cinq jours après l’assassinat d’un professeur dans un lycée d’Arras (Pas-de-Calais), poignardé par un ancien élève qui s’est revendiqué de l’organisation Etat islamique (EI).
Aéroports, musées, écoles…
Une dizaine d’aéroports à travers la France ont été évacués ce mercredi, parfois en raison de simples bagages abandonnés, mais aussi pour plusieurs d’entre eux à cause de mails évoquant des «menaces d’attentat». Le musée du Louvre a été vidé de ses touristes samedi, tout comme le château de Versailles samedi, mardi et à nouveau ce mercredi.
Le lycée-collège Gambetta d’Arras où le professeur Dominique Bernard a été tué avait, lui, été évacué après une alerte à la bombe lundi. Depuis la rentrée, au moins 168 alertes à la bombe ont déjà ciblé des établissements scolaires.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a toutefois réfuté toute «psychose» ce mercredi midi à la sortie du Conseil des ministres : «Quand il y a une alerte à la bombe, la situation est évaluée en lien avec les préfets. Et s’il y a lieu de procéder à des vérifications, il est normal de mettre à l’abri les personnes qui sont potentiellement exposées le temps de faire ces vérifications.»
La France est placée depuis vendredi en «urgence attentat», le plus haut niveau du plan Vigipirate, à la suite de l’attentat islamiste perpétré contre Dominique Bernard, enseignant à Arras.