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Justice

Alexandre Benalla définitivement condamné à un an de prison ferme pour les violences du 1er mai 2018

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi 26 juin le pourvoi formé par l’ex-chargé de mission de l’Elysée, rendant définitive sa condamnation dans l’affaire des violences du 1er mai 2018.
Alexandre Benalla le 9 juin 2023, au palais de justice de Paris. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 26 juin 2024 à 14h44

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi 26 juin le pourvoi formé par Alexandre Benalla, rendant définitive la condamnation de l’ex-chargé de mission de l’Elysée à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er mai 2018.

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction judiciaire confirme la condamnation en appel d’Alexandre Benalla à trois ans de prison dont un an ferme, prononcée le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris. Pour autant, l’ancien proche du président ne dormira pas derrière les barreaux. La cour d’appel avait en effet aménagé la partie ferme de sa peine. C’est un juge d’application des peines qui va en déterminer les conditions - sous bracelet électronique, par exemple.

L’affaire Benalla remonte à 2018, lorsque le quotidien Le Monde a identifié l’ancien collaborateur de l’Elysée, sur une vidéo, en train de brutaliser un couple place de la Contrescarpe à Paris, le 1er-Mai 2018. Alexandre Benalla arborait alors un casque des forces de l’ordre, mais était présent en tant qu’«observateur» de la manifestation. La publication de ces images avait alors déclenché une véritable tempête politique. Depuis l’origine, Alexandre Benalla soutient qu’il a voulu «interpeller» des «agresseurs» de policiers, par «réflexe citoyen». Il parle de «gestes techniques ratés».

En septembre 2023, la cour d’appel de Paris avait condamné Alexandre Benalla, ainsi que Vincent Crase, pour des violences sur plusieurs personnes dans le Quartier latin. Cet ex-réserviste de la gendarmerie était, lui aussi, présent en tant qu’observateur en marge de cette manifestation parisienne. Le pourvoi en cassation de Vincent Crase a également été rejeté.

Outre ces violences, Alexandre Benalla avait été sanctionné pour avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017.

Trois enquêtes

Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes. L’une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu’il était en poste à l’Elysée. Une information judiciaire, ouverte en février 2019 pour «entrave à la manifestation de la vérité», vise à déterminer s’il a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.

Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de «faux témoignage» de la part d’Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.

Mise à jour : 15h36, ajout d’éléments