A peine lancée, la toute nouvelle commission scientifique sur la parentalité, initiée par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, connaît des turbulences. Plusieurs chercheurs ont démissionné, ce lundi 11 décembre, pour dénoncer les mesures punitives de l’exécutif en réponse aux violences urbaines nées après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer. Face à «une autorité parentale qui se délite», Aurore Bergé a annoncé, dans la Tribune Dimanche, des travaux d’intérêt général pour «les parents défaillants» ou encore «le paiement d’une contribution financière pour les parents d’enfants coupables de dégradations». Juge des enfants au tribunal judiciaire de Saint-Etienne et présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, Alice Grunenwald répond à Libération.
Qu’est-ce qui vous a motivée à participer à cette commission ?
Depuis trente ou quarante ans, ce qu’on attend d’un parent a énormément évolué. Il ne s’agit plus seulement de satisfaire les besoins primaires de l’enfant, mais aussi de le stimuler, de l’écouter, de respecter ses droits tout en posant des limites, etc. La feuille de route était de réfléchir au besoin de soutien massif des parents et de proposer des pistes. C’est donc une grosse difficulté