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Libération
Enquête

Après la disparition d’un couple dans les Deux-Sèvres, la piste criminelle privilégiée

Depuis fin novembre, Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke n’ont plus donné signe de vie après une soirée chez un ami, dans le village de Prahecq. Le soir de sa disparition, le jeune homme aurait été en possession de 10 000 euros.
La maison dans laquelle le couple devait dormir la nuit du 25 au 26 novembre, à Prahecq. (Theophile Trossat)
publié le 11 janvier 2023 à 15h26

L’enquête sur la mystérieuse disparation de Kévin et Leslie change de tournure. La piste criminelle est désormais privilégiée, a annoncé mardi soir le parquet de Poitiers (Vienne) dans un communiqué. Parmi les hypothèses explorées par les enquêteurs, figurent «l’enlèvement, la détention ou la séquestration». Le parquet de Niort, où l’enquête avait débuté, s’est dessaisi «le 27 décembre» du dossier au profit du «pôle d’instruction criminelle de Poitiers».

Les parents de Kevin Trompat avaient déjà évoqué l’hypothèse d’un enlèvement et d’une séquestration dans la presse. Le jeune homme de 21 ans et sa compagne de 22 ans sont introuvables depuis la nuit du vendredi 25 au samedi 26 novembre. Après avoir passé la soirée chez un ami à Prahecq (Deux-Sèvres), commune de la campagne niortaise, ils devaient dormir dans la maison voisine d’un autre ami, qui a rejoint une rave party. Les affaires du couple, abandonnées sur place, laisse à penser qu’ils étaient arrivés à destination. Depuis, ils n’ont plus donné aucun signe de vie.

Photos abandonnés dans un container

Un premier signalement a été fait par leurs proches dans une gendarmerie le 3 décembre, qui a lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux. Le 8 décembre, les enquêteurs ont découvert un brevet de sécurité routière et des photos de vacances appartenant à Kévin Trompat et abandonnés dans un container de recyclage à Puyravault (Charente-Maritime), à 80 km du lieu de leur disparition. Une information judiciaire a été ouverte le 12 décembre pour «disparition inquiétante».

Selon sa belle-mère Karine Prate, Kevin Trompat avait, le soir de sa disparition, près de 10 000 euros en liquide sur lui et devait, selon elle, se rendre à Bordeaux le lendemain pour acheter une voiture, bien qu’il ne dispose pas du permis de conduire.