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Justice

Après la débâcle au Stade de France, une affaire «ordinaire» de pickpockets

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Six personnes ont été jugées à Bobigny ce mardi sur la centaine interpellées samedi lors de la finale de la Ligue des champions. Les prévenus ont comparu devant des hordes de journalistes pour des faits mineurs pour la plupart.
Au Stade de France samedi, lors du match entre Liverpool et le Real Madrid. (Manu Fernandez/AP)
publié le 31 mai 2022 à 21h30

Les voilà, les visages des «hordes de voyous». Des multirécidivistes venus en meute pour «piller», «détrousser» et «détruire» à l’occasion de la rutilante finale de la Ligue des champions organisée samedi à Saint-Denis. Trois Péruviens rondouillards, 21 ans, 26 ans et 39 ans, mines déconfites et dos voûtés. L’un distribue des prospectus à Barcelone pour s’en sortir, l’autre est devenu livreur en France après avoir perdu son job d’assureur dans son pays d’origine. Le troisième a une formation de soudeur. Pas de casier ni de papiers. Ils étaient les premiers à devoir être jugés en comparution immédiate ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, pour des «vols en réunion», dans une salle pleine à craquer de journalistes. Ce match «attractif» est «devenu le point de rassemblement des délinquants d’Ile-de-France qui ont vu la “bonne affaire” parce que, entre guillemets, “ça sentait l’argent”», a regretté un peu plus tôt dans la journée le maire PS de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, au micro de BFMTV. Trois autres affaires liées ont suivi. Six dossiers, donc, sur la centaine d’interpellations ayant eu lieu ce soir-là aux abords du Stade de France, selon les syndicats de policiers.

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