Les voilà, les visages des «hordes de voyous». Des multirécidivistes venus en meute pour «piller», «détrousser» et «détruire» à l’occasion de la rutilante finale de la Ligue des champions organisée samedi à Saint-Denis. Trois Péruviens rondouillards, 21 ans, 26 ans et 39 ans, mines déconfites et dos voûtés. L’un distribue des prospectus à Barcelone pour s’en sortir, l’autre est devenu livreur en France après avoir perdu son job d’assureur dans son pays d’origine. Le troisième a une formation de soudeur. Pas de casier ni de papiers. Ils étaient les premiers à devoir être jugés en comparution immédiate ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, pour des «vols en réunion», dans une salle pleine à craquer de journalistes. Ce match «attractif» est «devenu le point de rassemblement des délinquants d’Ile-de-France qui ont vu la “bonne affaire” parce que, entre guillemets, “ça sentait l’argent”», a regretté un peu plus tôt dans la journée le maire PS de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, au micro de BFMTV. Trois autres affaires liées ont suivi. Six dossiers, donc, sur la centaine d’interpellations ayant eu lieu ce soir-là aux abords du Stade de France, selon les syndicats de policiers.
Main sur le cœur
Le plus âgé du groupe des Péruviens a été arrêté au vol