Son prédécesseur avait notamment servi à organiser des guet-apens homophobes ou à recruter les violeurs de Gisèle Pélicot. «Bounty», un site de chat en ligne crée en septembre 2024 après la fermeture de «Coco.gg», est sous la surveillance des autorités françaises. Selon le Parisien, la Haut-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a saisi l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom) sur ce sujet le 27 août.
L’ancienne ministre a également effectué un signalement auprès de la plateforme Pharos - qui permet de signaler les contenus illicites en ligne - et informé les ministères de la Justice et de l’Intérieur concernant l’existence de «Bounty». Le nom de ce dernier, d’après les célèbres barres chocolatées fourrées à la noix de coco, fait directement référence à «Coco.gg» et à son symbole, les fameux fruits exotiques.
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«Coco était une plaque tournante de l’horreur. Les adolescents y étaient devenus de véritables proies, avec des pratiques comme du revenge porn. Certains se retrouvaient objets de chantage, pris au piège dans des réseaux de prostitution», explique Sarah El Haïry dans les colonnes du Parisien. «Pas question de laisser ce type de forum renaître», ajoute-elle.
D’après le Parisien, le fondateur de «Bounty» a été destinataire jeudi d’un courrier de l’Arcom, demandant des précisions sur la gestion du site et «la diffusion de contenus attentatoires aux mineurs, notamment pédocriminels, ainsi que des actes relevant de la sollicitation de mineurs en ligne». Le propriétaire du site affirme à nos confrères vouloir collaborer à 100 % avec la justice. Il précise que la création de «Bounty» était une «opportunité», après la fermeture de Coco.gg, et qu’il en est directement inspiré. «Mais à aucun moment nous ne voulions recréer un Coco avec ses dérives», plaide-t-il encore.
De son côté, le fondateur du site Coco avait été mis en examen en janvier pour des faits de «complicité de trafic de stupéfiant», «complicité de détention et de diffusion d’images pédopornographique», «complicité de corruption de mineur par personne en contact avec la victime par un réseau de communication électronique», «proxénétisme aggravé», «participation à une association de malfaiteurs» et «blanchiment aggravé», pour une période allant du 1er janvier 2018 au 28 juin 2024.