Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé ce jeudi 22 mai aux préfets de «renforcer la surveillance des sites liés à la communauté juive» en France, après l’attaque ayant tué deux employés de l’ambassade israélienne à Washington. Dans un télégramme consulté par l’AFP, le ministre souligne que les dispositifs de sécurité mis en place en France, où vit la première communauté juive d’Europe, doivent être «visibles et dissuasifs», avec des «patrouilles» policières et des «points fixes».
La sécurité des synagogues, des écoles, des commerces mais aussi des médias ou des événements culturels notamment doit ainsi être renforcée «avec l’appui complémentaire» des militaires de l’opération Sentinelle, précise Bruno Retailleau. Le ministre demande en outre aux responsables de l’Etat de prendre attache avec les procureurs «afin d’assurer la bonne coordination des mesures de contrôles (identité, bagage, véhicule…) avec l’autorité judiciaire».
Niveau «historique» des actes antisémites en France
Un total de 1 570 actes antisémites a été recensé en France en 2024, après 1 676 en 2023, avait annoncé le 22 janvier le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui déplorait un niveau «historique» pour la deuxième année consécutive.
L‘attaque de Washington s’est produite à l’extérieur du Musée juif, en plein centre de la capitale fédérale, non loin du Capitole. Il accueillait une réception organisée par l’organisation juive American Jewish Committe (AJC). Un homme, qui selon la police a agi seul et scandé des slogans propalestiniens, a été arrêté. Emmanuel Macron a dénoncé une «attaque antisémite» et adressé au président israélien Isaac Herzog ses «pensées pour les familles et les proches des victimes».