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Libération
Détention provisoire

Après Marseille, les patrons de la police chargent l’Etat de droit

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Les propos dans «le Parisien» du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, contestant la détention provisoire d’un agent sont applaudis par les principaux syndicats de la profession. Dans la majorité, la gêne et la cacophonie dominent.
Le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux (à gauche) et le préfet de police de Paris Laurent Nunez à Versailles-Satory, le 31 mars 2023. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 24 juillet 2023 à 20h42

«Le problème de la police est la justice» : ce mantra du syndicat Alliance-Police nationale, marqué à l’extrême droite, a infusé jusqu’aux plus hautes sphères de l’appareil sécuritaire, qui flirte depuis dimanche avec la sédition contre son homologue judiciaire. C’est ce dont témoigne l’interview du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, publiée par le Parisien. Invité à s’exprimer sur le placement en détention provisoire d’un agent de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille, mis en examen pour des violences volontaires aggravées ayant causé une incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours, le premier flic de France a déclaré que l’incarcération d’un fonctionnaire dans le cadre d’une procédure pénale l’«empêche de dormir». Et le DGPN de dessiner un régime juridique d’exception pour les forces de l’ordre : «De façon générale, je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail.» Ces déclarations ont reçu l’approbation des hiérarques policiers et de l’exécutif. La porte-parole de la police nationale les a relayés