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Bilan

Après quatre années à l’Intérieur, Gérald Darmanin s’en va, apprécié par ses troupes et décrié par la gauche

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Arrivé en juillet 2020, le responsable politique issu de la droite sarkozyste a tenté de faire de son passage place Beauvau un tremplin dans sa carrière. Très proche des syndicats de police, le ministre a enterré toute réforme d’ampleur de l’institution et n’a pas hésité à utiliser le mensonge comme arme politique.
Gérald Darmanin à Tourcoing (Nord) pendant la campagne pour les élections législatives, le 26 juin. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
publié le 18 juillet 2024 à 12h43
(mis à jour le 18 juillet 2024 à 16h11)

Plus de 1 470 jours, au ministère de l’Intérieur, c’est long. Même pour Gérald Darmanin qui a atterri à ce poste en juillet 2020 et l’occupera encore quelque temps, jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement. A la veille de son départ de la place Beauvau, le député de Tourcoing (Nord) peut savourer sa popularité chez une grande partie des troupes, syndicalistes policiers en tête. Pour les responsables politiques de gauche, certains observateurs de l’activité sécuritaire, ou encore les organisations engagées pour la défense des libertés publiques, le sentiment est sûrement tout autre. Ces derniers retiendront la répression plutôt que le rapprochement de la police et de la population ; les communications truffées de chiffres plutôt qu’une véritable transparence sur l’action du ministère ; les yeux fermés sur les errances de son institution plutôt que l’acceptation de ses nécessaires réformes ; l’outrance politique de court terme plutôt que la stratégie de l’apaisement au temps long. Gérald Darmanin, dont le modèle politique a longtemps été Nicolas Sarkozy, n’a rien inventé en faisant de son passage au minist