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Armand R.-M., suspect de l’attaque à Paris et figure récurrente de la jihadosphère

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Le Franco-Iranien né en 1997 avait purgé une peine de plusieurs années de prison pour avoir préparé, en 2016, un passage à l’acte violent. Il était alors, et au moins jusqu’en 2020, en lien avec différents jihadistes et auteurs d’attentat.
La police scientifique près du pont de Bir-Hakeim après l'attaque, samedi 2 décembre. (Dimitar Dilkoff/AFP)
publié le 3 décembre 2023 à 12h55

Le film est court, presque immobile, mais glaçant. Dans une vidéo d’un peu moins de deux minutes, le suspect de l’attaque du pont de Bir-Hakeim à Paris, qui a fait un mort et deux blessés samedi soir, revendique son geste. Armand R.-M. l’a postée en ligne quasi simultanément à son passage à l’acte, peu après 21 heures. Coiffé d’un bonnet noir, caché derrière de grandes lunettes de soleil et un masque chirurgical dont dépasse une barbe profuse, ce Français né en 1997 se filme. Il s’adresse aux «infidèles impurs» dans un arabe littéral et avec une diction parfaite.

«Les partisans du califat sont au cœur de chez vous, énonce le jeune homme. Nous n’avons pas oublié vos crimes contre les musulmans dans nos pays, surtout les femmes et les enfants. Nous vous combattons et nous allons vous combattre jusqu’au jour dernier, malgré vous et quoiqu’il arrive.» Armand R.-M. rend ensuite hommage aux différentes émanations de l’Etat islamique dans le monde. Et il finit par explicitement par prêter «allégeance au commandeur des croyants et émir des musulmans, le calife Cheikh Abou Hafs al-Hachemi al-Qourachi», le nouveau chef de Daesh.

Liens continus avec la mouvance jihadiste

Armand R.-M. est une figure récurrente de la jihadosphère français. D’origine iranienne, il «envisageait un départ pour la