La procédure judiciaire ouverte après la saisie de plusieurs dizaines d’armes à feu au domicile d’Alain Delon a été classée sans suite, annonce ce vendredi le procureur de la République de Montargis. L’arsenal a été découvert le 22 février lors d’une perquisition à Douchy-Montcorbon (Loiret) : soixante-douze armes à feu et plus de 3 000 munitions. La star du cinéma, âgée de 88 ans et gravement malade, ne «bénéficiait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu», soulignait à l’époque Jean-Cédric Gaux dans un communiqué.
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Cette décision intervient notamment en raison de l’impossibilité d’auditionner la star à la santé déclinante «compte tenu de sa vulnérabilité» et «après avis médical». Le procureur de la République de Montargis précise que «la destruction de l’ensemble des armes à feu et munitions a été ordonnée».
La perquisition était le fruit d’un signalement du juge des contentieux de la protection. Le mandataire chargé de la protection judiciaire d’Alain Delon, qui a été placé sous sauvegarde de justice, a constaté lors d’une visite que l’acteur possédait une arme à feu. Il y a 5 mois, avait également été «constat [é] l’existence d’un stand de tir dans la propriété» d’Alain Delon. Une enquête pour dépôt d’arme illicite, acquisition et détention illicite d’arme de catégorie A, B et C avait été ouverte.
Affaibli par plusieurs AVC et un lymphome, l’acteur serait désormais «dans des conditions de dépendance physique complète, l’exposant à la soumission des personnes intervenant à son chevet». Ses trois enfants se sont livrés il y a quelques mois une guerre fratricide par déclarations interposées dans les médias. Ils s’affrontaient sur les facultés ou non du comédien à disposer de ses besoins et à pouvoir vivre dans sa grande propriété.