Menu
Libération
Justice

Arnaqueur ou hackeur au grand cœur ? Après une cyberattaque d’ampleur, l’ex-employé d’un groupe hospitalier au tribunal

Article réservé aux abonnés
Cybercriminalitédossier
Dossiers liés
Bastien L. devait être jugé ce jeudi 6 février à Paris pour avoir été à l’origine d’une cyberattaque d’ampleur contre Hospi Grand Ouest en octobre 2024. Employé du groupe de cliniques au moment des faits, l’homme affirme être un lanceur d’alerte qui a voulu dénoncer des failles de sécurité. L’affaire a été renvoyée au 1er décembre.
La clinique de la Sagesse, à Rennes en 2017. (Marc Roger )
publié le 6 février 2025 à 7h16

La 13e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris est dédiée à la «délinquance astucieuse». Ce jeudi 6 février, elle devait se demander si Bastien L., informaticien de 26 ans, a été «astucieux» le jour où il a décidé de lancer une cyberattaque contre son employeur, un groupe gestionnaire d’une dizaine de cliniques dans l’ouest de la France. Rapidement identifié par la gendarmerie nationale, interpellé puis placé sous contrôle judiciaire, il plaide être un «white hat», surnom donné à ces hackeurs éthiques qui s’attaquent à des systèmes informatiques pour trouver les éventuelles failles et prévenir les entreprises. L’affaire a été renvoyée au 1er décembre, a appris Libération.

Le 2 octobre 2024, une cyberattaque d’ampleur est signalée dans plusieurs cliniques du groupe Hospi Grand Ouest, qui s’étend de la Vendée au Finistère, et plus particulièrement dans l’établissement de la Sagesse, à Rennes. Le risque principal, à ce moment-là, est que la clinique ne puisse s’occuper correctement de ses patients et que des données personnelles sensibles soient volées. Afin de garantir la continuité des soins, la Sagesse, comme d’autres établissements, repasse immédiatement au tout papier. Face au risque d’embouteillage que cette situation peut entraîner, des patients sont prévenus qu’ils ne