Après le tumulte hypermédiatisé des manifestations étudiantes en soutien à Gaza, l’anonymat des prétoires. Mardi 8 avril, quand Luiggi D., 24 ans, chemise blanche et fines lunettes de vue sur le nez, comparaît pour violences sur un vigile de la Sorbonne à l’occasion d’une mobilisation survenue presque un an plus tôt, son comité de soutien se résume à quelques proches, comme cet homme d’une cinquantaine d’années, assis derrière le prévenu, qui se tord les mains de nervosité. Renvoyée à deux reprises, l’audience se tient enfin.
Les faits remontent au 7 mai 2024, en pleine ébullition sur les campus, de New York à Sciences-Po Paris, alors que l’armée israélienne entre dans Rafah et que l’aide humanitaire est coupée dans l’enclave palestinienne, bombardée sans relâche par l’armée israélienne. Une semaine après une première évacuation de la Sorbonne,