Il navigue actuellement – et opportunément – dans les mers australes, sur l’un de ses deux méga yachts (Anna, 110 mètres de long, 230 millions d’euros), renforçant un peu plus sa réputation de nomade hauturier, fiscal, politique et financier, voguant entre la Russie, la Suisse, Malte, Monaco ou Singapour. L’homme est parti de Saint-Vincent et a pour destination officielle l’Australie, des sites internet dédiés aux yachts de luxe permettent de le suivre à la trace sur les océans du globe. A moins qu’il ne fasse plutôt escale en Afrique du Sud, pays qui n’a pour le moment pas condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pour éviter une éventuelle et future saisie de son yacht en Australie (1).
L’UE n’a pas encore osé blacklister Dmitri Rybolovlev en tant qu’oligarque poutinophile. Mais ce richissime Russe, 55 ans, apparaît sur les radars des Etats-Unis. En 2018, le Trésor américain l’avait déjà placé sur une liste de Russes potentiellement sanctionnables. Et en janvier, quelques semaines avant la guerre en Ukraine, son nom apparaissait dans un projet de loi de la Chambre des représentants, le «Putin Accountability Act», recensant les avoirs de ressortissants russes susceptibles d’être gelés pour leur proximité avec le maître du Kremlin. C’est tout l’intérêt et l’impasse de ces listings à géométrie très variable.
Ses communicants martèlent à l’envi – sans, pour autant, avoir