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Sécurité

Assignations à résidence : à l’approche des JO de Paris, l’Etat «ratisse large»

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Dernièrement, le ministère de l’Intérieur a multiplié les mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance, entravant la vie de dizaines de personnes, dont certaines n’ont jamais été condamnées pour terrorisme.
Le 17 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se targuait de la mise en place de 155 Micas dans le contexte des Jeux olympiques. (Denis Allard/Libération)
publié le 25 juillet 2024 à 18h59

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Dans son costume bleu, Amine, 21 ans, s’efforce de ne pas trop dévoiler son anxiété. Mercredi 24 juillet, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) examine la demande d’annulation de la mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) prise à son encontre pile un mois plus tôt. Interdiction de sortir de sa commune de résidence – sauf pour aller sur son lieu de travail – et obligation d’aller pointer au commissariat, chaque soir à la même heure et ce pour une durée de trois mois. Lors d’un point presse organisé le 17 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se targuait de la mise en place de 155 Micas dans le contexte des Jeux olympiques, permettent de «maintenir à distance» des personnes «considérées comme très dangereuses ou potentiellement pouvant passer à l’acte».

Amine, qui vient d’être admis en master dans une grande école de commerce, n’a jamais été mis en examen, jamais été condamné. Le ministère lui reproche une vidéo – qu’il dit «regretter», mais qui n’a fait l’objet d’aucune poursuite – postée le 10 octobre sur TikTok, dans laquelle il apparaît en faisant des doigts d’honneur dans un maillot aux couleurs de la Palestine, face à la tour Eiffel illuminée du drapeau israélien. En