Le suspect de l’attaque au couteau à Annecy, survenue jeudi 8 juin, a été transféré du centre pénitentiaire d’Aiton, en Savoie, à l’hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron, près de Lyon. Il est ainsi désormais pris en charge au sein d’une unité hospitalière spécialement aménagée (USHA), destinée à accueillir des patients détenus.
Mis en examen pour «tentatives d’assassinat», Abdalmasih H. a poignardé, jeudi dernier à Annecy, deux adultes et quatre très jeunes enfants, pour la plupart en urgence absolue après l’attaque mais désormais hors de danger. A Aiton, le réfugié syrien de 31 ans avait été placé dans une cellule de protection d’urgence, équipée pour prévenir les suicides.
Récit
Il n’a pas souhaité s’exprimer aussi bien lors de sa garde à vue que devant les deux juges d’instructions chargés de l’enquête. Aucune motivation n’a été mise en évidence à ce stade. Selon la procureure d’Annecy, Line Bonnet-Mathis, qui a tenu une conférence de presse bilan samedi dernier, des témoins ont entendu le suspect évoquer, en vrac, «sa femme, sa fille et Jésus Christ».
Lors de sa garde à vue, Abdalmasih H. a été examiné par un médecin qui a relevé «l’absence d’éléments délirants», a ajouté la procureure. Lors de cette conférence de presse, la magistrate avait mis en garde : il était encore trop tôt pour se prononcer «sur l’absence ou la présence d’une pathologie» psychiatrique.