Ambiance surréaliste ce mercredi soir à Bordeaux. A deux pas du miroir d’eau, les supporters étaient survoltés dans les bars pour le match PSG-Barcelone. Au même moment, de l’autre côté de la route, la police quadrillait les quais sous l’œil médusé des badauds. Un homme est suspecté d’avoir poignardé au moins deux personnes, de nationalité algérienne, peu avant 20 heures, dont une mortellement. La deuxième victime, âgée d’une vingtaine d’années, est grièvement blessée, mais son pronostic vital n’est plus engagé. L’agresseur présumé aurait ensuite été abattu par des policiers alors qu’il tentait de s’enfuir.

La scène s’est déroulée dans un secteur très fréquenté sur les quais de la Garonne. «J’étais un peu loin, mais j’ai vu un homme se faire violemment plaquer au sol vers 19h45», témoigne Abigail, une étudiante en droit qui était assise en terrasse quand l’agression s’est déroulée. «L’homme s’est relevé, puis s’est écroulé par terre quelques mètres plus loin. Des passants ont commencé à s’approcher et à appeler la police et les pompiers», complète son amie Salomé, encore sous le choc.

L’identité de l’agresseur n’est pour l’instant pas encore connue et le motif de l’agression, incertain. Des témoins, cités par le quotidien Sud Ouest, parlent d’un homme «enrubanné» qui aurait refusé de lâcher son arme à l’approche des forces de l’ordre. «Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur», indique une source proche de l’enquête. «La piste terroriste semble désormais totalement écartée», a déclaré à l’AFP une source policière, selon qui «le point de départ serait un différend lié à la consommation d’alcool des deux victimes de coup de couteau».

De son côté, Sud Ouest évoque une altercation entre l’assaillant et un groupe de personnes «d’origine nord-africaine» à qui il reprochait de «boire un coup».

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a annoncé sur X qu’il s’était «rendu immédiatement sur place pour recueillir les informations auprès de Madame la procureure de la République et Monsieur le préfet». Avant de rajouter qu’une «enquête judiciaire est en cours.» «Les quais de Bordeaux, cœur battant de notre ville, sont ce soir frappés par la mort. Je pense aux victimes, aux policiers qui sont intervenus et à nous tous, Bordelais émus par ce drame» a également réagi Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, également conseiller municipal et métropolitain de Bordeaux.

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