Toujours mobilisés pour une opération «prison morte», les agents pénitentiaires ont reçu, ce vendredi 17 mai, des nouvelles rassurantes de leurs collègues blessés. Le pronostic vital du surveillant grièvement blessé mardi lors d’un guet-apens meurtrier à Incarville (Eure) n’est «plus engagé». Ses deux confrères également blessés sont «hors de danger», a annoncé le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Deux autres agents du Prej de Caen, le pôle de rattachement des extractions judiciaires, ont eux été tués dans l’attaque violente du fourgon dans lequel ils transportaient un détenu, Mohamed Amra.

Jusqu’à présent, l’état de santé de l’agent le plus grièvement touché «nourrissait beaucoup d’inquiétude», a observé le ministre, lors d’un bref point de presse à la Chancellerie. Selon des porte-parole de l’intersyndicale de l’administration pénitentiaire, il était notamment redouté que ce fonctionnaire doive être amputé d’une jambe, mais cette hypothèse n’était plus évoquée jeudi, a indiqué Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice.

Depuis l’attaque meurtrière de mardi, les surveillants ont entamé un mouvement de blocage des prisons pour réclamer notamment une amélioration de leur sécurité. Ce mouvement se poursuivait ce vendredi, malgré une première réunion deux jours plus tôt entre l’intersyndicale et le ministre. Une deuxième réunion doit avoir lieu en milieu de journée, selon l’intersyndicale. Les représentants des agents «savent que ma porte est ouverte, les discussions continuent», a commenté dans la matinée Éric Dupond-Moretti. «J’ai affirmé clairement mon soutien indéfectible et ma volonté de mieux assurer leur sécurité», a-t-il ajouté.