25 interpellations ont eu lieu lundi partout en France dans le cadre des attaques commises depuis le 13 avril contre des prisons et des agents pénitentiaires, a-t-on appris de sources proches du dossier, confirmant une information de Paris-Match. Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s’est saisi de l’affaire, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours.
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Le Pnat a annoncé dans un premier temps vers 7h30 22 interpellations, auxquelles se sont ajoutées «trois interpellations supplémentaires» plus tard dans la matinée, a-t-il précisé peu avant 10h00. Elles ont été effectuées en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux. Les investigations ont permis des «avancées significatives» quant à l’identification des personnes ayant pu commettre les faits, et sur les «commanditaires», affirme le Pnat. D’autres faits ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que des «liens» puissent «nécessairement» être établis «à ce stade» avec cette enquête, précise le Pnat qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.
Satisfaction des ministres
C’est un premier coup de filet dont s’est immédiatement félicité Gérald Darmanin sur X. «Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays», a écrit le ministre de la Justice. «Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic», a-t-il ajouté.
Son collègue de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également félicité «chaleureusement» les magistrats et enquêteurs, saluant leur «grande détermination» et leur «grand professionnalisme» ayant «permis d’obtenir des résultats dans des temps très courts».
Vidéos et menaces sur Telegram
Depuis 15 jours, un groupe revendiquant la «défense des droits des prisonniers français», ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, vise les établissements ou agents pénitentiaires, publiant vidéos et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.
Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d’autres actions faisaient davantage penser à l’ultragauche, avait relevé une source policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.