L’affaire Disclose – soit la perquisition et la garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux – avait un précédent. Le 20 juin 2022, le journaliste freelance Alex Jordanov est perquisitionné par la DGSI, menotté puis conduit au sous-sol des locaux du contre-espionnage à Levallois-Perret pour quarante-huit heures de garde à vue, avant de finir mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, principalement pour «appropriation» et «divulgation de secret-défense». Tout ça à cause d’un livre paru deux ans auparavant, en avril 2019, intitulé les Guerres de l’ombre de la DGSI (Nouveau Monde Editions). Ce succès de librairie, avec quasiment 50 000 exemplaires vendus, revenait sur les succès et échecs du contre-espionnage, ainsi que, et surtout, sur ses méthodes.
Depuis, le temps a passé, l’enquête a continué. Deux anciens policiers de la DGSI ont été mis en examen à leur tour, notamment pour «détournement et divulgation du secret de la défense nationale» et «violation du secret professionnel». Quant à Jordanov, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris examinera mercredi 27 septembre la requête en annulation