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Justice

Attentat contre des supporteurs suédois à Bruxelles : un quatrième homme mis en examen à Paris

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Une quatrième personne a été mise en examen en France dans le cadre de l’attaque de Bruxelles qui avait coûté la vie à deux Suédois venus soutenir leur équipe nationale de football.
Hommage rendu aux deux victimes suédoises de l'attentat de Bruxelles du 16 octobre, en marge d'un match contre l'Estonie dans le cadre des qualifications pour l'Euro, le 19 novembre à Solna. (Michael Campanella /Getty Images. AFP)
publié le 2 décembre 2023 à 19h03

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a indiqué ce samedi 2 décembre qu’un homme a été mis en examen et écroué jeudi à Paris dans l’enquête sur l’attentat perpétré le 16 octobre à Bruxelles, faisant monter à quatre le nombre de mises en examen en France. Il est soupçonné d’«avoir aidé à armer l’auteur principal», a précisé le Pnat. Celui-ci est poursuivi pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et «complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste».

L’attaque de Bruxelles, à l’arme de guerre, avait coûté la vie à deux Suédois venus soutenir leur équipe nationale de football en Belgique. Un autre Suédois de 70 ans avait également été blessé. L’assaillant avait, lui, été abattu le lendemain par la police belge.

Nombreux contacts avec l’assaillant

Fin octobre, un troisième homme, dont la nationalité n’a pas été précisée, a également été mis en examen et écroué pour les mêmes chefs. Selon deux sources proches du dossier, il s’agit d’un suspect qui avait été interpellé à Nantes. Placé en centre de rétention administrative, il a finalement été mis en examen quand des éléments nouveaux ont pu être confirmés. Il est soupçonné d’avoir délibérément aidé l’assaillant dans la préparation de l’attentat ou au passage à l’acte. Les enquêteurs ont notamment retrouvé des photographies sur un téléphone prises en Turquie avant l’attaque où on le voit manipuler une arme de poing semblable à celle retrouvée à Bruxelles.

Il est également soupçonné d’avoir entretenu de nombreux contacts avec l’assaillant, échanges qu’il a ensuite effacés de ses réseaux sociaux, et d’avoir lui-même adhéré à l’islam radical. Les enquêteurs notent ainsi qu’il apportait son soutien aux publications de l’assaillant Abdesalem Lassoued, un Tunisien de 45 ans, et qu’il a notamment diffusé une vidéo «Fusillades à Bruxelles» sur le réseau Snapchat.

Avant cela, le 24 octobre, deux autres hommes, des Tunisiens âgés d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années, domiciliés en région parisienne, avaient été mis en examen à Paris. Pour le quadragénaire, en cause notamment, des contacts avant et après l’attaque avec Lassoued dont «il n’aurait pu imaginer un tel passage à l’acte», avait assuré son avocat fin octobre, Me Souleymen Rakrouki. Pour le quinquagénaire, une veste trouvée lors de la perquisition.