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Libération
A la barre

Attentat de Magnanville : pour l’accusé «l’islam n’est pas compatible avec la démocratie et les valeurs françaises»

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Lors du deuxième jour du procès de l’attaque qui a coûté la vie à un couple de policiers, l‘unique accusé a répondu à son interrogatoire de personnalité. Mohamed Lamine Aberouz, qui nie toute implication, à longuement détaillé son parcours et sa vision rigoriste de l’islam.
A l'ouverte du procès des attentats de Magnanville lundi au palais de Justice de Paris. (Mehdi Fedouach/AFP)
publié le 26 septembre 2023 à 20h38
(mis à jour le 26 septembre 2023 à 20h38)

En deux ans de mariage religieux, Mohamed Lamine Aberouz n’avait encore jamais vu sa femme de ses propres yeux. Janna C., 25 ans, a déboulé lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris, dans un jilbab bleu canard, avec un aplomb déconcertant frôlant parfois l’insolence, au premier jour du procès de son époux, où elle était citée comme témoin par le parquet général. Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, est renvoyé pour complicité dans l’attentat de Magnanville. Le 13 juin 2016, un de ses amis d’enfance, Larossi Abballa, a sauvagement assassiné deux policiers chez eux, en présence de leur enfant, plongeant la France dans le deuil et la sidération.

L’assaillant étant mort dans l’assaut du Raid, Mohamed Lamine Aberouz est seul dans le box. Il clame son innocence, adresse ses premiers mots «aux familles des victimes», auxquelles il souhaite «adresser toute [sa] compassion», condamnant «un acte monstrueux». Il a rencontré Janna C. par lettres interposées, alors qu’il était déjà en détention provisoire, à l’isolement, et qu’elle purgeait une peine de sept ans d’emprisonnement pour avoir pris part à un projet d’attentat en 2016. Ni l’un, ni l’autre, n’était présent lor