C’est un visage de l’antiterrorisme, une voix teintée d’un accent pyrénéen, presque rassurante, que les Français ont régulièrement retrouvée sur leurs écrans télévisés aux heures les plus graves. Une voix très attendue, ce lundi matin, par les rescapés et les proches endeuillés de l’attentat de Nice, qui a fait 86 morts et des centaines de blessés, le 14 juillet 2016. «Je sais bien qu’on n’a pas été parfait, mais on a fait tout notre possible pour prendre en charge les victimes avec humanité et professionnalisme», s’est défendu François Molins, d’un ton empathique. Pendant quatre heures, l’ex-procureur de la République de Paris a livré une déposition limpide et sans ambages devant la cour d’assises spécialement composée, juste avant l’ex-président de la République, François Hollande, et son ministre de l’Intérieur d’alors, Bernard Cazeneuve, venus témoigner du «rôle des pouvoirs publics en cette nuit atroce» et questionnés sur le dispositif de sécurité. Si c’est la deuxième fois que Molins est cité comme témoin, après le procès des attentats du 13 Novembre, «cela reste quand même particulier», avoue le magistrat de 69 ans.
Le désormais procureur général pr