Roland Ries était maire de Strasbourg lorsque Chérif Chekatt a ouvert le feu dans les allées du marché de Noël, le 11 décembre 2018. Ce soir-là, cinq personnes ont été tuées et onze autres blessées. Deux jours plus tard, après une longue traque pétrie d’angoisse, l’assaillant été retrouvé par les forces de l’ordre dans son quartier de Neudorf et abattu, alors qu’il tentait de tirer sur eux. Quatre hommes, soupçonnés d’avoir participé à des degrés divers à la commission de cet attentat, seront jugés à partir de ce jeudi 29 février devant la cour d’assises spéciale de Paris. A cette occasion, l’ex-maire de la ville alsacienne, à l’époque membre du Parti socialiste et aujourd’hui retraité, revient pour Libération sur cette nuit d’horreur et les jours qui l’ont suivi.
Justice
Comment avez-vous appris qu’un attentat avait lieu dans votre ville ?
Quand on est maire d’une commune, quelle qu’elle soit, on ne peut pas oublier un événement tel que celui-là. Le soir de l’attentat, j’étais en déplacement professionnel à Paris. Mon premier adjoint m’a averti après les premiers coups de feu, vers 20 heures. J’ai immédiatement pris contact avec