Menu
Libération
Profil

Attentat masculiniste déjoué à Saint-Etienne : «Si des filles rigolaient, il pensait qu’elles se moquaient de lui»

Article réservé aux abonnés
Année scolaire difficile, mauvaise image de soi… Deux des meilleurs amis du jeune homme arrêté le 1er juillet retracent la plongée masculiniste qui lui vaut d’être mis en examen par le juge antiterroriste.
Les hommes se définissant comme «incels» échangent principalement via Internet. (Getty Images. DR)
publié le 3 juillet 2025 à 20h09

«Mec, c’est super, t’es pris en deuxième année !» En envoyant ce message, Antoine (1) est sincèrement heureux pour son ami Timoty. Depuis deux semaines, son camarade, étudiant en prépa chimie (PCSI) au lycée Claude-Fauriel à Saint-Etienne (Auvergne-Rhône-Alpes), angoissait à l’approche du conseil de classe, vendredi 27 juin. Parmi les derniers du classement, le jeune homme, 18 ans, en avait la conviction : il ne validerait pas son année. Il se trompait. Avec impatience, Antoine attend sa réponse ; elle n’arrivera jamais. Avant même que ses professeurs ne rendent leur décision, Timoty avait été arrêté, suspecté d’avoir voulu commettre un attentat contre des femmes de son établissement. Dans son sac, deux couteaux ont été retrouvés.

Auprès de Libé, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé l’ouverture mardi d’une information judiciaire. L’étudiant, désormais incarcéré, a été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste». D’après les autorités, il se revendiquerait ouvertement «incel». Peu connue en France,